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ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.

V.

Un lecteur superficiel, en parcourant les travaux publiés par Geoffroy Saint-Hilaire de la fin de 1816 à 1824, ne verrait peut-être en eux qu’une suite d’ouvrages et de mémoires détachés : il pourrait penser que l’auteur, se laissant aller, sans direction déterminée, au cours de ses idées du moment, aborde successivement les questions les plus diverses et les plus étrangères les unes aux autres. Au premier volume de la Philosophie anatomique, publié en 1818, et qui traite des organes respiratoires et du squelette des Vertébrés, on voit, en effet, succéder, en 1820 et 1821, plusieurs Mémoires : les uns sur les animaux articulés ; un autre sur les analogues du système dentaire chez les Oiseaux. Après ces Mémoires, vient en 1822, le second volume de la Philosophie anatomique, consacré à des recherches sur les Monstruosités humaines, et lui-même suivi, de 1823 à 1825, de Mémoires sur l’appareil reproducteur et sur le squelette des Vertébrés.

Qu’y a-t-il de commun entre toutes ces questions ? Rien, sans doute, avant Geoffroy Saint-Hilaire ; mais, depuis lui, et par lui, nous pourrions presque dire : tout. Ces deux volumes de la Philosophie anatomique, dont les sujets sont si différents qu’encore aujourd’hui on les rapporte parfois à des