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ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.

nomment préopercule, s’articule avec la caisse, le temporal et le jugal ; et sur une apophyse qu’elle porte inférieurement, s’articule le condyle de la mâchoire inférieure : c’est donc le cadre du tympan. Et ainsi des autres pièces : chacun des osselets de l’oreille est le représentant rudimentaire, et par cela même appelé à des usages accessoires, de l’un des éléments si richement développés de l’appareil operculaire[1]. De plus, et par une conséquence nécessaire aussi du Principe des connexions, ce vaste canal respiratoire qui, chez les Poissons, met en communication la cavité branchiale et la bouche, retrouve son représentant dans ce canal étroit, mais semblablement disposé, qui, chez les animaux à poumons, porte le nom de Trompe d’Eustache. N’est-il pas singulier de voir cette détermination qui, en 1817, étonna à un si haut degré les anatomistes,

  1. Geoffroy Saint-Hilaire s’est depuis attaché dans plusieurs travaux, à confirmer et à préciser ses déterminations. Voyez particulièrement son grand travail sur la Composition de la tête osseuse de l’homme et des animaux (Annales des sciences naturelles, t. III, p. 173 et 245, 1824) ; travail dans lequel l’auteur considère le crâne comme composé d’éléments vertébraux. Les vertèbres sont, selon lui, au nombre de sept. On voit que l’auteur qui, partout ailleurs, se livre à la recherche des analogies existant entre les divers êtres, s’est occupé ici de cette classe particulière d’analogies que les Allemands ont appelées Homologies, c’est-à-dire, des analogies existant entre les diverses parties du même être. C’est le seul travail étendu qu’il ait fait dans cette direction.