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ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.

brés, s’est poursuivie depuis 1814 et se poursuit chaque jour encore, à l’égard des Articulés, une série ininterrompue de travaux dont le dernier mot est encore l’Unité de composition organique.

Mais qui osera aller plus loin et aborder le second problème ? Qui osera, au-dessus de la comparaison des Vertébrés entre eux et des Articulés entre eux, placer la comparaison générale des Vertébrés avec les Articulés ? Ce sera le créateur lui-même de la méthode de détermination, à l’aide de laquelle seule le succès, s’il est possible, sera obtenu[1].

Il fallait bien que celui qui avait commencé et poursuivi la démonstration à l’égard des Vertébrés, osât du moins la commencer à l’égard du règne

  1. Geoffroy Saint-Hilaire avait à peine abordé ce problème, que Latreille l’abordait aussi, et proposait une solution fort différente de celle que venait de donner son collègue, mais également conforme à la doctrine de l’Unité de composition. Voici la conclusion du Mémoire de Latreille sur le Passage des animaux vertébrés aux invertébrés ; mémoire lu à l’Académie des sciences, le 10 janvier 1820 : « Considéré simplement à l’extérieur, un Crustacé décapode brachyure n’est qu’une sorte de Poisson dont la région operculaire ou jugulaire s’est agrandie en manière de thorax… ; dont l’autre partie du corps est divisée en segments, etc. » Voyez le Mémoire de Latreille, à la suite de son travail, intitulé : De la formation des ailes des Insectes, in-8o Paris, 1820 ; ou l’extrait inséré dans les Annales générales des sciences physiques de Bruxelles, tom. III, p. 250.