êtres normaux. « Quand les uns, s’écrie-t-il, ont tout dit, ou à peu près, faisons parler les autres ! » Et il montre aux observateurs, à côté de la zoologie normale, une zoologie pathologique, nouveau champ où la moisson la plus riche doit récompenser les efforts des travailleurs.
Dans cette zoologie pathologique, que nous appelons aujourd’hui Tératologie (alors elle n’avait pas même un nom), sera-t-il possible d’introduire la méthode et les classifications de la zoologie normale ? Dès son premier Mémoire, Geoffroy Saint-Hilaire affirme qu’on le pourra et qu’on le devra ; et, en dépit de mille objections qui s’élèvent autour de lui, il le prouve, comme, dans l’antiquité, le philosophe de Sinope prouvait le mouvement : en marchant. La classification des Monstres acéphales, présentée sous le titre modeste d’Essai, subsiste encore aujourd’hui en grande partie, et elle est le point de départ de tout ce qu’on a fait depuis dans cette direction.
L’auteur fait un autre rapprochement non moins heureux entre la zoologie normale et la zoologie pathologique. Il justifie le nom dont il s’est servi, en signalant la concordance des conditions des êtres normaux et de celles des Monstruosités. « Une anomalie pour une espèce, dit-il[1], retombe dans ce