CHAPITRE IX.
I.
Geoffroy Saint-Hilaire ne s’était pas fait illusion. Si, dans la Philosophie anatomique, il avait laissé bien loin derrière lui ses Mémoires de 1806 et de 1807 ; s’il avait enfin touché ce but qu’il osait, dès 1795, placer si loin et si haut, que d’obstacles, que de lacunes, franchis par lui dans sa course hardie, demeuraient encore sur la route ! « Je l’ai tracée, disait-il lui-même en 1822, mais il reste à l’ouvrir sur de plus larges dimensions. »
Voilà le sentiment dont il était plein en terminant sa Philosophie anatomique. Aussi, après avoir donné à la composition de ce livre, durant six années entières, chacun de ses jours et la moitié de ses nuits, le seul repos qu’il connaisse, c’est la variété des travaux. Et encore, sous des formes et par des voies diverses, c’est toujours le même esprit tour à tour porté dans l’examen de questions diffé-