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TÉRATOLOGIE.

rentes, mais intimement unies dans la pensée de leur auteur. De 1820 à 1822 il s’était surtout occupé de tératologie ; en 1823 et 1824, il se donne tout entier à l’anatomie comparée[1], et surtout il poursuit la démonstration, déjà commencée dans la Philosophie anatomique, de l’analogie élémentaire des appareils reproducteurs de l’un et de l’autre sexe. À la fin de 1824 il revient à la tératologie, et publie successivement, de 1825 à 1827, sur cette science, jusqu’alors si négligée, seize Mémoires, auxquels il fait succéder, en 1828, l’un de ses principaux ouvrages zoologiques.

C’est des seize Mémoires tératologiques que nous nous proposons de donner, dans ce Chapitre, une rapide analyse.

Comment tant de travaux, complétés eux-mêmes dans la suite par plusieurs autres Mémoires[2], furent-ils nécessaires après la Philosophie anatomique ? L’auteur avait, dans son ouvrage, jeté les fondements d’une classification, regardée jusqu’alors comme impossible ; il avait établi la nécessité d’une alliance intime entre la tératologie et l’anatomie comparée, et l’importance des applications qui peuvent être faites de l’une à l’autre ; il avait trouvé, dans la Théorie du retardement, des arrêts ou mieux des inégalités de développement, la source d’une expli-

  1. Voyez plus haut, p. 225.
  2. En 1829, 1830, 1832 et 1838.