Page:Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.djvu/292

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
282
CHAPITRE IX.

Hilaire sur les Monstruosités. Il ne s’agissait alors que des Monstres dits acéphales, c’est-à-dire de ceux que caractérisent, soit une conformation imparfaite de la tête, soit son état rudimentaire ou son absence même ; en d’autres termes, et selon la nomenclature actuelle, des Exencéphaliens, Pseudencéphaliens et Anencéphaliens d’une part, des Paracéphaliens et Acéphaliens de l’autre. Tels sont les seuls groupes dont il ait été traité dans la Philosophie anatomique.

Dans cette seconde série de Mémoires qui fut composée de 1825 à 1827, Geoffroy Saint-Hilaire, en même temps qu’il revient sur les sujets déjà traités, s’avance sur un terrain nouveau. Un Mémoire sur les Aspalasomes marque, en 1825, le commencement des recherches de l’auteur sur les Monstres unitaires, caractérisés par la conformation anomale de leur tronc et de leurs membres ; et presque aussitôt, créant les genres Hypognathe et Hétéradelphe, il applique, avec non moins de succès, les nouveaux principes de classification à ces singulières associations de deux individus, de deux frères, tantôt égaux et dont chacun vit pour et par l’autre, tantôt inégaux et dont l’un, véritable embryon permanent, fixé sur un fœtus, sur un enfant, sur un adulte même, participe parasitiquement à la vie commune sans contribuer à l’entretenir.

Ainsi furent ouvertes les voies où nous marchons