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CLASSIFICATION ZOOLOGIQUE.

naturæ, où les principes de la méthode inspirent et guident l’auteur sans être nulle part énoncés par lui, mais bien dans le Mémoire sur les Mammifères ; mémoire où ces principes sont exposés, discutés et appliqués avec cette admirable lucidité dont Cuvier avait le secret. Le principe de la subordination des caractères, encore innommé toutefois, y est particulièrement présenté avec une netteté parfaite ; et il est donné dès lors pour ce qu’il est et pour ce qu’il restera toujours (bien compris et restreint dans de justes limites) : l’une des bases nécessaires de toute classification naturelle.

Le Mémoire de 1795 n’est, pour Cuvier, que le premier d’une longue série de travaux exécutés dans le même esprit : ses efforts dans cette direction, n’ont eu d’autre terme que le terme même de sa glorieuse vie, et se sont successivement étendus au règne animal tout entier. Pour Geoffroy Saint-Hilaire, au contraire, ces premiers pas dans la carrière sont presque aussi les derniers. Nous le voyons, en 1797, poser les bases de cette même classification des Oiseaux de proie, que Cuvier a depuis développée, et qui est encore la plus généralement adoptée. Six ans plus tard, reprenant, au retour de l’Égypte, ses travaux sur les Mammifères, il introduit dans leur classification plusieurs modifications importantes ; mais il n’achève pas même l’ouvrage qui les renferme, et il se refuse presque à le