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CHAPITRE X.

publier[1]. Dans ses Mémoires ultérieurs, presque tous monographiques, il réalise divers perfectionnements de la Méthode, mais tous circonscrits dans le cercle d’une famille ou d’un ordre : le seul qui ait une véritable importance comme classification, est le Tableau méthodique des Quadrumanes, publié en 1812. Après lui, nous ne trouvons plus guère à citer que des vues, émises en 1820, sur la nécessité de placer immédiatement après les Vertébrés l’embranchement des Articulés que Cuvier faisait précéder de celui des Mollusques ; encore ces vues que tout le monde partage aujourd’hui, ne furent-elles émises par Geoffroy Saint-Hilaire qu’occasionnellement et comme déduction de ses recherches d’anatomie philosophique sur les Insectes[2] ?

Comment est-il arrivé à Geoffroy Saint-Hilaire de délaisser si complétement la solution d’un problème, qui tient tant de place dans les recherches de la plupart des naturalistes ? Nous n’avons pas à le rechercher : lui-même va nous le dire. On lit dans le Cours de l’histoire naturelle des Mammifères[3] cette déclaration qu’il a plusieurs fois renouvelée sous des formes diverses :

« Je suis de l’opinion qu’une méthode parfaite

  1. Voyez le Chapitre IV, p. 115 et suiv.
  2. Outre les Mémoires de 1820, voyez le Cours sur les Mammifères, 3e leçon, p. 18.
  3. Voyez la 4e leçon, p. 28.