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DISCUSSION ACADÉMIQUE DE 1830.

les inventeurs ? À peine Geoffroy Saint-Hilaire a-t-il touché le but, qu’il revient sur ses pas : il a créé ses théories ; il va les revoir, les compléter, les défendre. De là une nouvelle série de travaux, qui commence au moment même où s’achève l’autre : la fin de l’année 1828 est le point de partage entre toutes deux.

Et ici, bien que la pensée qui l’inspire soit au fond la même (car achever de prouver, c’est achever de découvrir), nous allons voir Geoffroy Saint-Hilaire procéder tout autrement. Nous l’avons montré jusqu’à ce jour, depuis 1817 surtout, s’attachant, avec une persévérance que lui-même qualifie d’opiniâtre, à la même question, et ne la quittant, après de longues méditations, que pour passer à une autre, unie avec elle par les connexions les plus intimes. Maintenant les sujets les plus divers vont l’occuper à de courts intervalles. Il se montrera tour à tour anatomiste, zoologiste, tératologue, physiologiste, naturaliste, philosophe, historien de la science. Les ouvrages, en apparence les plus étrangers les uns aux autres, se succéderont, sans qu’au premier aspect, on aperçoive entre eux d’autre rapprochement possible que celui de leurs dates. Après les Principes de philosophie zoologique, résumé de la célèbre discussion académique de 1830, viendront, en 1831, les Recherches sur les grands Sauriens fossiles,