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DERNIERS TRAVAUX.

à elles-mêmes ses idées à peine encore développées. Il jugea qu’il n’était pas seulement de son intérêt, mais qu’il était de son devoir, d’en poursuivre l’exposition et la démonstration. Il reprit donc, à partir de l’automne de 1833, ses voyages d’exploration et ses communications à l’Académie, décrivant les animaux d’espèces et parfois de genres inconnus dont il venait de trouver les restes fossiles, et par leur étude s’affermissant de plus en plus dans ses idées sur la variabilité des êtres et sur leur succession à la surface du globe. Travaux d’abord pleins de charme, et où toutes les circonstances semblèrent se réunir pour le favoriser ! Sur tous les points où il avait été, en Normandie, dans le Bourbonnais, en Auvergne, il avait vu ses efforts récompensés, presque dès le premier instant, par la découverte d’objets d’un très-grand intérêt. Et partout aussi, il avait laissé sur les lieux d’actifs correspondants, les uns depuis longtemps connus dans la science, d’autres pleins d’un zèle que sa présence même venait de susciter, et tous également empressés à lui envoyer les fruits de leurs recherches. Combien il fut surtout redevable à M. Eudes Deslongchamps, son infatigable collaborateur dans ses recherches sur les grands Sauriens fossiles de la Normandie !

Heureux, du moins, d’en abandonner la suite à un tel savant, lorsqu’au moment même où une