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CHAPITRE III.

réparer ses pertes et d’étendre au loin ses recherches.

Les autorités militaires s’empressèrent de mettre à sa disposition une escorte, et il put faire dans le Delta des excursions lointaines, y organiser de grandes chasses, qui enrichirent surtout l’Ornithologie. Un grand nombre de peaux et plusieurs squelettes furent préparés sous sa direction, en même temps que lui-même observait les mœurs des animaux, étudiait leurs caractères, et surtout se livrait à des recherches anatomiques, dont plusieurs faits nouveaux furent dès lors le fruit.

Il se livrait depuis un mois à ces travaux, lorsqu’il fut appelé au Caire par le général en chef. La fondation d’un Institut au Caire venait d’être décidée, et une commission de sept membres, premier noyau de cette illustre société, devait s’occuper immédiatement de son organisation. Geoffroy Saint-Hilaire, dont les relations avec Bonaparte s’étaient jusqu’alors bornées à quelques visites de politesse, apprit avec étonnement qu’il avait été choisi par lui pour représenter les sciences naturelles dans la Commission des sept. Les autres membres étaient : Monge, Berthollet, Costaz, Desgenettes, et les généraux Andréossy et Caffarelli. Quant à Bonaparte, après avoir exercé un instant les pouvoirs constituants, il avait voulu rentrer dans la loi commune ; et c’est d’une double élection qu’il tint les titres de membre et de vice-président de l’Institut d’Égypte.