Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/141

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ÉPILOGUE

Nous disions à mi-voix des chansons si légères
Que le vent les portait comme un parfum de lys ;
Nos paroles miraient l’ombre en l’eau des fougères
Et la feuille qui tombe en la source qu’elle plisse ;

Nous redisions l’amour qui chante aux roseraies,
Pensifs selon l’heure claire et l’ombre et la saison,
Et la plaine riante au défaut de la haie,
Fière et chaste sous la robe diaprée des moissons ;

Nous songions à l’effort harmonieux qui lie
La route empoussiérée au limpide horizon
Et la raison sereine à la tendre folie
Et le bruit des travaux de l’homme à sa chanson.