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SAINTE EULALIE

Pour saisir sur la lèvre d’une rose
Le papillon posé
La main tremble, trop lourde, et craint de le blesser ;
Ainsi on n’ose
— Tant elle est frêle et fine —
De crainte de heurter son rêve qu’on devine,
Toucher le vol posé de cette âme enfantine
Palpitante au seuil de la mort.

Fillettes,
Cueillez des crocus d’or,
Éparpillez les violettes.

De quel doux rêve vas-tu la bercer
Bel ange courbé pour la voir ?