Page:Vielé-Griffin - Le Domaine royal, 1923.djvu/42

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LA SOURCE Franche, et docile, encore, à quelque loi romaine, La source, de bon gré captive, sourd et mène Sa chanson jaillissante au rythme qu’un battoir Impose au caquetis, sans terme, du lavoir Dont l’auvent fait mystérieuse, comme un antre, L’ombre tumultueuse

et, soudain, le jour entre,

Se mire, éblouissant des visages surpris : D’un bras de marbre, dont Myron se fût épris, L’une protège ses yeux, l’autre, beauté claire, Les ferme et l’on dirait la calme Déméter, N’étaient tes trois colliers, Vénus, à son cou pâle