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XLVI

On sait que chaque dimanche, après avoir dit sa messe paroissiale à la Brousse, le curé venait en dire une seconde à la chapelle du château de Cladel. Après la messe, il déjeunait avec les châtelains.

Ce jour-là, il se sentait plus calme qu’il ne l’avait été depuis longtemps.

Le succès de la démarche de Françon, l’arrivée prochaine de son neveu, qui allait coïncider avec le retour de M. Mollet, ouvraient enfin à ses yeux, et à ceux de la marquise une perspective rassurante. Et huit jours seulement étaient passés, sur les quinze qu’il avait obtenus du parquet.

Quand, au milieu des tourmentes morales, il se produit une accalmie momentanée, l’esprit en profite pour se détendre, avec d’autant plus de force quelquefois, qu’il a été plus opprimé par les angoisses. Ainsi, aux pieds du lit d’un malade en danger, il n’est pas rare d’entendre des éclats de rire, si le médecin, après