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cluait, en demandant la suppression de cette chaire. Beaucoup d’entre vous, Messieurs, se souviendront que, précisément à la fin de l’année dernière, comme pour vous préparer à nos études actuelles, j’ai employé plusieurs leçons à caractériser, trop faiblement sans doute, mais de toutes mes forces, cette mémorable influence qu’on m’accuse de calomnier en la taisant.

Ces leçons, je ne les ai pas jusqu’à présent laissé recueillir, parce que des paroles négligées, fortuites, étaient trop au-dessous de la grandeur et de la gravité d’un tel sujet. Mais enfin, j’avais exprimé suffisamment l’impression que m’ont faite ces grands souvenirs de l’antiquité chrétienne ; et vous avez paru la partager avec moi. On me reproche d’ignorer les monuments ecclésiastiques. Comme la mémoire est la plus humble des qualités de l’esprit, je dirai que, si j’avais a répondre à mes accusateurs, je pourrais bien les accabler de mes citations. Mais laissons cela. Pour être irréprochable, je vais m’enfermer aujourd’hui dans la grammaire, au risque de m’attirer une autre plainte.

Dans la dernière séance, j’ai plus affirmé que discuté, j’ai présenté plutôt des assertions générales que je n’ai exposé des faits curieux et détaillés. C’est la loi, c’est le tort de tout dis-