Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— que, maintenant, rougissait déjà l’automne, — épandaient comme de la solitude vers l’habitation.

À vingt ans — et n’étant doué que d’à peine sept mille francs de rente, — s’exposer à de l’attachement pour une élégante, pour cette élancée brune aux regards assurés, à peau de jasmin, aux traits fins et durs, — folie, n’est-ce pas ?… Soit. Mais si M. de Guerl était bien fait, d’allures aimables, d’une bravoure célèbre et d’un esprit artiste, une sentimentalité clairvoyante le défendait, — armure occulte, mais à l’épreuve, — contre toutes amoureuses concessions capables d’entraîner d’essentielles déchéances.

Simone, d’ailleurs, durant ce sixain de lunes de miel, s’était montrée des moins dangereuses, ne jouant au mariage que par attitude, point mondaine, gaie, peu dépensière, et, les soirs, ayant de ces « tout ce que tu voudras ! » qui brûlaient l’oreille. — Et puis, sa nature était si insoucieuse, qu’elle