Page:Villiers de L’Isle-Adam, Premières poésies, 1893.djvu/85

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XXXII


« Puisque le soir d’automne et ses blanches lumières
Argentent les frontons des palais centenaires,
Et que, sur ta beauté, je me suis prosterné ;
Puisque j’admire, enfin, dans ta splendeur sereine,
Le rêve impérial de l’esthétique humaine ;
Puisqu’une enfant m’a deviné,


XXXIII


« Je veux laisser pour toi, de ce cœur plein d’extase,
S’échapper tout à coup l’idéal qui l’écrase !
Sens-tu les orangers et les magnolias ?
Lève tes yeux divins, écoute ! l’heure sonne,
L’heure des voluptés ! L’ombre nous environne,
Ô ma belle, ne tremble pas !


XXXIV


« Regarde bien ! Deux nuits se disputent la terre :
L’une, écharpe de bal, l’autre, vaste suaire.