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Écoute la chanson bruyante des festins,
Les rires, la folie et sa douce musique !
N’est-ce pas que les vents du golfe Adriatique
Ont un bruit de baisers lointains ?
« Vois les lustres sans nombre et les salles remplies
De masques amoureux, de femmes éblouies !
Nuit de l’humanité désespérant d’un Dieu ;
Mais lève maintenant ton front, et considère
L’autre : l’immense nuit enveloppant la terre
Dans les plis de son linceul bleu !
« Eh bien ! les êtres nés de l’homme et de la femme,
Ayant peur du néant, doutant s’ils ont une âme,
Devant elle ont compris l’au-delà du tombeau ;
L’esclave dans l’oubli, le puissant dans les fêtes,
Se sont dit, en voyant s’étendre sur leurs têtes
La nuit terrible et sans flambeau :