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se rencontraient des éditions presque introuvables.

Comme antiquités, il y avait d’abord, par exemple, des textes authentiques transcrits de l’hébreu samaritain et dont le sens, resté sans interprètes depuis les mages qui seuls en possédèrent la véritable clef, avait été proposé de plusieurs façons dans les remarques écrites par les religieux.

Il y avait aussi des commentaires sur les sciences disparues de l’Égypte et sur le culte des idoles, importé d’abord par les races noires, filles de Cham, et remanié depuis par les ariens venus de la Bactriane. Il y avait encore des mémoires touchant les peuplades convulsionnaires du nord de l’Afrique d’autrefois, et des traités de différents indianistes sur les révélations des êtres apparus dans les cérémonies souterraines de l’Inde antique, avec des citations où se trouvaient relatés, par la main des anciens brahmanes, des passages en zend et en pelhvi, tirés d’œuvres totalement disparues.

De poudreux in-folios, cerclés de fer, contenaient, d’après leurs titres inquiétants, les plus profondes et les plus anciennes hypothèses au sujet de la récente apparition de l’humanité sur le globe. Ces