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caractères éthiopiens, aussi anciens que le déluge ; enfin, les stances prophétiques des sibylles d’Érythrée, de Cumes et de l’Hellespont, inspirées dans le grec de Pindare, aussi harmonieux que celui d’Homère, précédaient les grands volumes de magie.

Les livres plus récents étaient séparés des autres par des instruments de chimie, d’astrologie et de médecine. On y eût remarqué de nombreux traités de presque toutes les sciences, les meilleurs volumes d’histoire et de métaphysique, ainsi que le résumé de leurs progrès jusqu’aux âges modernes, les livres sacrés des dix-huit grandes sectes du globe avec des commentaires précieux ; les traditions des peuples slaves sur l’origine des grandes nationalités européennes, et à côté des mémoires de l’Académie des sciences physiques de Florence, fondée, comme on sait, par le cardinal de Médicis (il paraîtrait que les cardinaux aiment à fonder les Académies), les œuvres des Pères de l’Église latine et grecque ; puis, serrés par des parchemins séculaires, de ligneux manuscrits en langue chaldéenne, les annales des astres, l’histoire de la disparition de telles étoiles