104 ACTE TROISIÈME Mistress Andrews, après un mouvement, à part Oh !... (Haut :) — Le comte Cecil recourir à ce genre de moyens contre un ennemi !... Quelle prévoyance ! (Le Constable dispose sa troupe et parle à l’Officier qui la commaude.) L’HOMME-QUl-MARCHE-SOUS-TERRE Le Chef pâle, ce soir, ne fait prisonnier qu’un rebelle ; plus tard, dans un combat mortel, il verra son ennemi. MlStreSS Andrews, indiquant, d’un regard, Stephen Prétexte pour l’assassiner sans péril, n’est-ce pas ? L’HOMME-QUI-MARCHE-SOUS-TERRE, dédaigneux Femme, pourquoi mesurer à ton cœur le cœur d’un héros ! (La foule s’inquiète : on se montre le Constable et les soldats.) MiStreSS Andrews, se dominant, de plus en plus concentrée Ah ! vaines paroles ! Jusqu’ici, l’orgueil de son nom con- traignait au silence le lord menaçant. Il redoutait, pour son honneur, de scandaleux sourires ! Aujourd’hui, ce n’est plus le préféré de lady Cecil qu’il va frapper : c’est un rebelle au roi d’Angleterre. De sorte que son devoir de soldat le vengera sans bruit. Je comprends ! Stephen ? Prisonnier ? Ah !... je vais... L'HOMME-QUI-MARCHE-SOUS-TERRE, présentant à mistress Andrews un écrit qu’il tire de dessous son manteau Voici sa liberté. (Mistress Andrews, après un moment de surprise, prend l’ordre et le parcourt d’un regard.) Choisis. Mistress Andrews, anxieuse, à elle-même Peut-être, en effet, serait-il, désormais, plus en sûreté... sous la foi de cette parole — qu’au fort d’une révolte... (Haut :) Et qui me répondra de ce serment ?
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