Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/123

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r.E NOUVFAU-MONDE 105 L’Homme- QUI-MARCHE-SOUS-TERRE Il tient ta vie et tu existes. Mistress Andrews, après un silence Soit. — Merci à qui t’envoie. (Déchirant lentement l’ordre. Dis-lui... ce que tu as vu. L’HOMME-QUI-MAKCHE-SOUS-TERRE Adieu. (Il remonte la scène, traversant la foule, qui, depuis un instant, regarde de travers et avec de menaçants murmures les troupes anglaises. — Pendant qu’il passe, les Comanches, le Chérokée et les Peaux-Rouges se le montrent, avec une terreur respectueuse.) Les Peaux-Rouges, confusément, chuchottant Lui !... Le sagamore des Mokawks ! — L’Homme-qui- marche-sous-terre ! — Un Grand-Chef ! — Le sachem des Sept-Feux !... (Arrivé auprès du Constable, l’Indien lui dit une parole a voix basse, puis, sans même regarder derrière lui, s’éloigne et dis paraît dans la forêt. (Le Constable descend la scène et marche vers Stephen) SCENE XTI Les mêmes, moins L’HOMME-QUI - MARCHE-SOUS- - TERRE, PUIS L’INCONNU, puis RUTH, puis VAU- DREUIL ET MARY, puis DAHU, puis MOSCONE (Ruth vient d’apparaître sur le seuil de la maison.) Le Constable Stephen Ashwell, au nom de la loi, je vous arrête. (Grand mouvement dans la foule.) RUTH, sur le seuil, montrant Stephen Moi, je dis comme lui !... (Descendant vers Stephen :) Hom- mes libres, et vous, soldats, est-ce que vous allez laisser s’accomplir ceci ? Stephen Ashwell a parlé pour la justice de votre cause ! C’est votre foi qu’il exprimait, c’est vous qu’il défendait ! Si l’on attente à sa liberté, c’est la vôtre qu’on enchaîne !