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navet


NAVET BLANC GLOBE A FEUILLE ENTIÈRE.


Racine régulièrement sphérique, à peau très lisse et d’un blanc uni, marquée seulement de quelques cicatrices autour du collet, à l’endroit qu’ont occupé les premières feuilles. Chair blanche, ferme, serrée. Feuilles longues, dressées, entières, de forme ovale très allongée, dentées sur les bords, d’un vert assez pâle ou blond. Le collet est bien fin et bien pincé. Un des caractères de cette variété, c’est la promptitude avec laquelle la racine tourne et prend la forme sphérique. Parvenu à toute sa grosseur, ce navet peut mesurer de 0m,12 à 0m,15 de diamètre. Il a été obtenu récemment en Anjou. C’est surtout une race de grande culture.


NAVET DE NORFOLK BLANC.


Synonyme : Navet globe de Poméranie.
Noms étrangers : angl. While Norfolk turnip, Cornish white T., White pomeranian T., Improved white pomeranian globe T.


Racine sphérique ou très légèrement déprimée, d’un blanc pur, atteignant, quand elle est bien venue, 0m,15 à 0m,18 de diamètre, sur une épaisseur de

Navet de Norfolk.
réd. au cinquième.
0m,12 à 0m,14 dans l’axe de la racine. Chair blanche, tendre, un peu aqueuse. Feuillage très grand, dressé ou demi-dressé, à fortes côtes.

Le N. de Norfolk blanc est une variété très tardive et exclusivement agricole. Il en existe une sous-variété dont la racine est colorée de vert dans la portion hors de terre (N. de Norfolk à collet vert ; angl.:Green-top Norfolk T.) ; et une autre où cette même partie est violet rougeâtre (N de Norfolk à collet rouge; angl. : Red-top Norfolk T.). Toutes deux diffèrent à peine du N. de Norfolk blanc par les dimensions de la racine et par le genre de culture qu’elles demandent.

Les trois variétés doivent être semées de très bonne heure pour arriver à leur développement complet, et ne réussissent bien, par conséquent, que dans les climats un peu frais où l’été n’amène pas de grandes sécheresses. Rien en effet n’est plus contraire aux navets que les temps chauds et secs, pendant lesquels l’activité des insectes nuisibles et leurs ravages redoublent d’intensité, en même temps que la végétation est pour ainsi dire suspendue. Il ne se forme pas alors de nouvelles feuilles, et celles qui existent sont criblées de trous et presque détruites par les altises, au grand détriment de l’accroissement des racines.