Orient. — Vivace. — Plante bulbeuse à feuilles longues, étroites, comme celles d’une graminée, d’un vert foncé luisant, avec une ligne médiane
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| Safran. réd. au tiers. |
blanche ; fleurs violettes, en forme d’œuf très allongé, peu ouvertes à la partie supérieure ; pistils excessivement développés, divisés en nombreuses lanières, et d’une belle couleur orangée ou safranée : leur pesanteur les fait déjeter au dehors de la fleur, produisant ainsi un effet assez singulier. Bulbes revêtus d’enveloppes brunâtres, rugueuses.
Culture. — Le safran ne se multiplie pas de graines, bien qu’il en produise quelquefois. On le propage toujours par ses bulbes. La plantation se fait de juin en août en bonne terre franche ou légère, de préférence dans celle où l’élément calcaire est abondant et à exposition bien éclairée et aérée. Les fleurs paraissent au mois de septembre ; on les cueille aussitôt qu’elles sont ouvertes et l'on détache les pistils à la main. La culture et la préparation du safran demandent énormément de main-d’œuvre ; aussi la plante est-elle très peu cultivée dans les jardins.
Usage. — Les pistils sont employés dans la cuisine pour assaisonner et en même temps colorer un certain nombre de mets. Ce produit devenant de plus en plus cher quand il est pur, on le falsifie souvent au moyen du Curcuma, produit qui s’obtient en pulvérisant les racines adultes du Curcuma longa L., zingibéracée de l’Inde, qui présente, comme le safran, une coloration jaune intense, avec une saveur légèrement poivrée et aromatique.
Indigène. — Bisannuel. — Racine longue, pivotante, charnue, atteignant 0m,15 à 0m,20 de longueur sur 0m,02 à 0m,025 de diamètre ; peau jaunâtre assez lisse. Feuilles droites, très longues et étroites, demi-étalées, puis dressées,d’un vert un peu glauque et grisâtre, avec une ligne médiane blanche. Tige glabre, ramifiée, s’élevant à un mètre et quelquefois davantage ; capi-
