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Assez généralement, cependant, les portes des barbacanes s’ouvraient latéralement dans des rentrants, afin d’être bien couvertes par les saillants, et alors elles n’étaient que des issues ne se défendant pas par elles-mêmes[1]. Ces barbacanes, vers le commencement du XIVe siècle, prirent une importance plus considérable au point de vue de la défense ; elles se munirent de tours, ainsi que nous l’avons montré plus haut en nous occupant de la porte Saint-Lazare d’Avignon ; elles prirent le nom de châtelets, de bastilles, de boulevards, et leurs portes, tout en étant commandées par les ouvrages intérieurs, furent souvent flanquées de tourelles ou d’échauguettes. Telles étaient défendues la porte des deux moulins, à la Rochelle, située derrière la tour du phare[2] ; celles de Saint-Jean-d’Angély, de Saint-Jacques, à Paris ; d’Orléans, etc.

Parmi ces portes précédées de bastilles, une des plus remarquables,

  1. Voyez Barbacane, fig. 2 et 3.
  2. Voyez Topographie de la Gaule, Mérian.