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ceux-ci toute leur valeur. Mais ces boudins, souvent très-détachés, comme dans les exemples (fig. 20 et 23), si les matériaux n’avaient pas une force de cohésion et de résistance considérable[1], se fêlaient dans la gorge par l’effet d’une pression inégale. Les architectes, vers la fin du XIVe siècle, ayant eu l’occasion de remarquer ces ruptures, prétendirent y remédier, sans toutefois diminuer l’apparence légère des profils d’arcs, et même en appuyant sur cette apparence de légèreté.


Aussi les voyons-nous (fig. 25) adopter des profils d’arcs dans lesquels les membres, moins détachés de la masse, acquièrent cependant une apparence d’extrême délicatesse. La méthode pour tracer ces arcs est la même que celle admise dans les exemples derniers. La surface aa′, bc (voy. le profil d’arc-doubleau A) est la surface de résistance minimum, les deux lignes ac, a′b étant à 60º. Aucun évidement ne vient entamer cette surface, mais les

  1. Observons que les arcs tracés dans la figure 23 sont taillés dans un grès très-compacte, de même que ceux tracés dans la figure 20 sont en pierre de Pouillenay, qui est presque aussi résistante que du granit.