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HIPPOLYTE
C’est le soir. Les compagnons d’Hippolyte rentrent à Trézène portant, couchés sur un grand lit de branches vertes entrecroisées, des sangliers et des cerfs. Tandis qu’ils franchissent les remparts de la ville ils chantent.

Les quatre chevaux blancs se cabrent sur les monts,
Au soir de leur course enflammée.
La descente raidit leurs sabots furibonds,
Et du creux des marais profonds
S’élèvent de pâles fumées.


Nous avons vu, cachés dans l’antre des vieux bois.
Les cerfs précipiter leur fuite ;
Et l’aube nous surprit, excitant de la voix,
Le dos battu par nos carquois,
Nos chiens lancés à leur poursuite.