Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/218

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La hure au vent, les sangliers lourds et fangeux,
Tirés de la chaleur du bouge,
Se retournaient soudain, l’œil injecté de feu,
Sous la pointe de nos épieux,
Et nous inondaient de sang rouge.


Honneur aux plaisirs purs goûtés dans les forêts,
À l’ombre des laideurs humaines.
Chantons, chantons amis celui qui se complaît
À planter le fer de son trait
Aux flancs des fauves hors d’haleine.


Honneur à l’âme simple, heureuse d’aspirer
Le souffle bleu de l’Argolide.
Chantons, chantons Diane habile à capturer
La biche en train de se mirer
Au bord des fontaines limpides.