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À LA DIVINITÉ INCONNUE

J’aspire auprès de toi le silence et le charme
Des nuits où la douleur se plaît à demeurer,
Toi qu’on ne voit jamais essuyer une larme,
Mais dont parfois j’entends la grande âme pleurer.

Le cristal réfléchit tes chastes attitudes,
Et tu fuis le factice et le faste et le fard.
Tes lèvres ont le pli muet des solitudes
Et l’accent des bonheurs qui nous viennent trop tard.