guré de la métempsycose physique, de ce mouvement successif par lequel les élémens d’un même corps qui ne périssent point, passent, quand il se dissout, dans d’autres milieux, et forment d’autres combinaisons. L’ame n’est que le principe vital qui résulte des propriétés de la matière, et du jeu des élémens dans les corps où ils créent un mouvement spontané. Supposer que ce produit du jeu des organes, né avec eux, développé avec eux, endormi avec eux, subsiste quand ils ne sont plus, c’est un roman peut-être agréable, mais réellement chimérique, de l’imagination abusée. Dieu lui-même n’est autre chose que le principe moteur, que la force occulte répandue dans les êtres ; que la somme de leurs lois et de leurs propriétés ; que le principe animant, en un mot, l’ame de l’univers ; laquelle, à raison de l’infinie variété de ses rapports et de ses opérations, considérée tantôt comme simple, et tantôt comme multiple, tantôt comme active, et tantôt comme passive, a toujours présenté à l’esprit humain une énigme insoluble. Tout ce qu’il peut y comprendre de plus clair, c’est que la matière ne périt point ; qu’elle possède essentiellement
des propriétés par lesquelles le monde est
régi comme un être vivant et organisé : que la
connaissance de ces lois, par rapport à
l’homme, est ce qui constitue la sagesse : que
la vertu et le mérite résident dans leur
observation ; et le mal, le péché, le vice,
dans leur ignorance et leur infraction : que
le bonheur et l