Page:Volney - Les Ruines, 1826.djvu/230

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bleu foncé, ayant en main un sceptre et une ceinture (le zodiaque), coiffé d’un bonnet de plumes, pour exprimer la fugacité de sa pensée, et produisant de sa bouche le grand oeuf. Or, par une conséquence de ce système, chaque être contenant en soi une portion du fluide igné ou éthérien, moteur universel et commun ; et ce fluide ame du monde étant la divinité, il s’ensuivit que les ames de tous les êtres furent une portion de Dieu même, participant à tous ses attributs, c’est-à-dire, étant une substance indivisible, simple, immortelle ; et de là tout le système de l’immortalité de l’ame, qui d’abord fut éternité.


De là aussi ses transmigrations connues sous le nom de métempsycose, c’est-à-dire de passage du principe vital d’un corps à un autre ; idée née de la transmigration véritable des élémens matériels. Et voilà, indiens, budsoïstes, chrétiens, musulmans ! D’où dérivent toutes vos opinions sur la spiritualité de l’ame ; voilà quelle fut la source des rêveries de Pythagore et de Platon, vos instituteurs, qui eux-mêmes ne furent que les échos d’une dernière secte de philosophes visionnaires, qu’il faut développer. chapitre viii. Huitième système. Monde-machine : culte du dêmi-ourgos, ou grand-ouvrier, jusque là les théologiens, en s’exerçant sur les substances déliées et subtiles de l’éther ou