Page:Volney - Les Ruines, 1826.djvu/229

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chapitre vii. Septième système : culte de l’ame du monde, c’est-à-dire, de l’élément du feu, principe vital de l’univers. mais d’autres répugnant à cette idée d’un être à la fois effet et cause, agent et patient, et rassemblant en une même nature des natures contraires, distinguèrent le principe moteur de la chose mue ; et posant que la matière était inerte en elle-même, ils prétendirent que ses propriétés lui étaient communiquées par un agent distinct, dont elle n’était que l’enveloppe et le foureau. Cet agent pour les uns fut le principe igné, reconnu l’auteur de tout mouvement : pour les autres ce fut le fluide appelé éther, cru plus actif et plus subtil ; or, comme ils appelaient dans les animaux le principe vital et moteur, une ame, un esprit ; et comme ils raisonnaient sans cesse par comparaison, surtout par celle de l’être humain, ils donnèrent au principe moteur de tout l’univers le nom d’ame, d’intelligence, d’esprit ; et Dieu fut l’esprit vital qui, répandu dans tous les êtres, anima le vaste corps du monde. Et ceux-là peignirent leur pensée, tantôt par You-Piter, essence du mouvement et de l’animation, principe de l’existence, ou plutôt


l’existence elle-même ; tantôt par Vulcain ou phtha, feu-principe et élémentaire, ou par l’autel de Vesta, placé centralement dans son temple, comme le soleil dans les sphères ; et tantôt par Kneph, être humain vêtu de