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SLR LE BOX SENS. 4o5

XXXV. — Un Dieu bon ne permettrait pas d'annoncer (lue des liommes cliargés d'annoncer ses volontés fussent nKiltraités.

Bon.

XXXVI. — Un missionnaire veut tenter fortune..., tels sont les vrais motifs qui allument le zèle et la charité de tant de prédicateurs.

Bon.

XXXVII. — Le courage d'un martyr enivré de l'idée du paradis narien de plus surnaturel que le courage d'un homme de guerre enivré de l'idée de la gloire, ou retenu par la crainte du déshonneur.

Bon.

XXXVIII. — D'ailleurs, comme nous n'avons pour nous conduire en cette vie que notre raison plus ou moins exercée, que notre raison telle ([u'elle est, et nos sens tels qu'ils sont.

Vrai.

XXXIX. — Nos docteurs nous disent que nous devons sacrifier notre raison à Dieu.

Point de raison, disait le P. Canaye ' !

XL. — Une ignorance profonde, une crédulité sans bornes, une tète très-faible, une imagination emportée, voilà les matériaux avec lesquels se font les dévots, les zélés, les fanatiques et les saints.

Vrai.

XLI. — On assure aujourd'hui que, durant cette période, les peuples les plus florissants n'ont pas eu la moindre idée de la Divinité, idée que l'on dit pourtant si nécessaire à tous les hommes.

Bon.

XLII. — Un plaisant a dit avec raison que la religion véritable n'est jamais que celle qui a pour elle le prince et le bourreau.

Vrai ; mais point du tout plaisant.

XLIII. — Cependant on ne voit pas que la Providence refuse ses bien- faits à une nation dont les chefs prennent si peu d'intérêt au culte qu'on lui rend.

Vrai.

i. Voyez la note, tome XXIII, page 564.

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