24fi REMARQUES
La Sophonisbe de Mairot, qui ne vaut rien du tout, était bonne pour le temps : elle est de 1G33 K
Le Cèsar^, qui ne vaut pas mieux, était de Scudéri. 11 fut joué en 1636.
La Clèopàtre de Benseradc est aussi de 1636 \ Il n'y a guère de pièce plus plate.
Rotrou est l'auteur CCEercuk^, pièce remplie de vaines décla- mations.
La Mariamne de Tristan, jouée la même année que le Ciel, con- serva cent ans sa répulalion, etl'a perdue sans retour. Comment une mauvaise pièce peut-elle durer cent ans? C'est qu'il y a du naturel.
Cléomèdon de Du Ryer fut joué en 1636 ^ On donnait alors trois ou quatre pièces nouvelles tous les ans. Le public était affamé de spectacle ; on n'avait ni opéra, ni la farce qu'on a nom- mée italienne.
Je me contentois de connaître l'erreur sans la réfuter, et la vérité sans m'en rendre l'évangéliste, etc.
Le mot iVévangéliste est bien singulier en cet endroit.
Je le prie d'en user avec la même retenue, s'il me répond, parce (}ue je ne saurois dire ni souffrir d'injures, etc.
Nous ne ferons aucune réflexion sur le style et les rodomon- tades de M. de Scudéri : on en connaît assez le ridicule. Ses ob- servations fourmillent de fautes contre la langue.
Mais ils vont droit en saper les fondements, afin que toute la masse du bâtiment croule et tombe en une même lieure, etc.
Il n'est pas inutile de remarquer que les censures faites avec passion ont toutes été maladroites. C'est une grande sottise de ne trouver rien d'estimable dans un ennemi estimé du public.
Par ainsi je pense avoir montré bien clairement que le sujet n'en vaut rien du tout, etc.
Vous verrez que PAcadémie condamne cette censure; et par ainsi le gouverneur de Notre-Dame de la Garde a fort mal démontré,
1. Jouée en t()'29, elle n'a été imprimée qu'en lG3o.
2. La Mort de César.
3. Ou delà fin de 163o.
4. Cette pièce est aussi de 1G3G.
5. Et est de 1635.
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