Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE III, SCÈNE II. 241

SCÈNE V.

Vers IG. Mais comme enfin la vie est bonne à quelque chose, .Ma patrie elle-même à ce trépas s'oppose.

La vie est bonne à quelque chose ! Quel discours et quels raison- nements !

(Fin de la scène.) Scène plus froide encore, parce que Sopho- nisbe ne fait que raisonner avec sa confidente sur ce qui vient de se passer. Partout où il n'y a ni crainte, ni espérance, ni combats du cœur, ni infortunes attendrissantes, il n'y a point de tragédie. Encore si la froideur était un peu ranimée par l'éloquence de la poésie ! Mais une prose incorrecte et rimée ne fait qu'augmenter les vices de la construction de la pièce.

��ACTE TROISIEME.

SCÈNE I.

Vers 1 . Oui, seigneur, j'ai donné vos ordres a la porte, etc.

Mêmes défauts partout. Quel fruit tirerait-on des remarques que nous pourrions faire ? Il n'y a que le bon qui mérite d'être discuté.

(Fin de la scène.) Scène froide, parce qu'elle ne change rien à la situation de la scène précédente, parce qu'un subalterne rapporte en subalterne un discours inutile de l'inutile Éryxe, et qu'il est fort indifférent que cette Éryxe ait prononcé ou non ce vers comique :

Le roi n'use pas mal de mon consentement.

SCÈNE II.

(Fin de la scène.) Scène froide encore, par la même raison qu'elle n'apporte aucun changement, qu'elle ne forme aucun nœud, que les personnages répètent une partie de ce qu'ils ont déjà dit, qu'on ne s'intéresse pointa Éryxe, qu'elle ne fait rien du tout dans la pièce. Ce sont les Romains, et non pas Éryxe, que Massinisse doit craindre ; qu'elle se plaigne ou qu'elle ne se plaigne pas, les Romains voudront toujours mener Sophonisbe en triomphe. Mais le pis de tout cela, c'est qu'on ne saurait plus

3-2. — Comm. sur Corneille. II. IG

�� �