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��APPENDICE.

��LE TRIUMVIRAT.

Il n'est point question, dans Zo-

raïde, d'Américains. 11 s'agit des Indes orientales conquises par les Porta// m s; mais conserver le fond de cet article.

VOLTAIRE

Il en étaitquestion; il a transporté la scène à Zanguebar,

��LE TRIUMVIRAT.

Ce Irait est fort plaisant, mais on ne vous le passera pas.

VOLTAIRE.

Alors on l'ôtera.

��la même carrière, sans espérant- l'atteindre. Ses succès ne m'ont ja- mais coûté d'autres larmes que cel- les que l'attendrissement m'arrachait aux représentations de ses pièces. Il sait qu'il n'a fait naître en moi que de l'émulation et de Tamitié.

L'auteur qui vient de travailler sur le même sujet que moi 1 , et qui s'est exercé à peindre ce contraste d'un nouveau monde et des Euro- péens, sujet si favorable à la poésie, n'a qu'à donner son ouvrage au pu- blic : il verra si je serai le dernier à lui applaudir, et si un indigne amour- propre ferme mes yeux aux beautés d'un ouvrage.

J'ose dire avec confiance que je suis plus attaché aux beaux-arts qu'a mes écrits. Sensible à l'excès, dès mon enfance, pour tout ce qui porte le caractère du génie, je regarde un grand poêle, un bon musicien , un bon peintre, un sculpteur habile, s'il a delà probité, comme un homme que je dois chérir, comme un frère que les arts m'ont donné; et les jeunes gens qui voudront s'appliquer aux lettres trouveront toujours en moi un père. Voilà mes sentiments, et qui- conque a vécu avec moi sait bien que je n'en ai point d'autre.

Il est temps de venir à l'accusa- tion cruelle sur la religion : le père Colonia, jésuite, et un autre, m'ont mis dans le rang des jansénistes pour certains vers sur la liberté qui se trouvent dans la lienriadc. et qui peut-être ne sont pas plus clairs quo tout ce qu'on a écrit sur cette ma- tière. Un autre dans un journal m'a api elé semi-pélagien ; un nommé de Bellechaume, dans une critique im- primée de ma tragédie d' Œdipe, en

��\. Le Franc de Pompïgnan, auteur d'une tragédie de Zoraide.

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