SI PPLÉMENT AUX ŒUVRES EN PROSE. 565
faible. « Comment! dit Henri; n'a-t-il pas assez de vertus pour payer un vice? »
Milord Scarborough ayant pris le parti du roi dans le parle- ment, on lui reprocha que c'était parce qu'il était son grand écuyer: «Eh bien : dit-il, je me démets de cette charge pour avoir le droit de prendre le parti de mon roi quand il aura raison.»
I n pauvre Espagnol, amoureux d'une femme qu'un mari cocu et jaloux gardait à vue, laissa tomber devant la porte un paquet où il y avait : « Vingt écus, pour le porter au duc de l'Infanlado. » Le mari prend le paquet et le porte au duc. H y avait dans la lettre : « Duc de l'Infantado, gardez-moi ce cocu et payez-le. » Le duc n'y manqua pas.
A la conférence de Charenton, l'archevêque dit à Henri IV : « Ah ! sire, comme vos courtisans nous pressent! — Ils me pres- sent bien davantage dans les batailles. »
Liste des fautes présentée par un ministre : « Avez-vous la liste des services? dit le roi. — Non. — Jetez donc celle des fautes au feu. »
« A quoi sert la lecture? disait Louis XIV au duc de Vivonne.
— Sire, dit-il, à faire à l'esprit ce que font à mes joues les per- drix de Votre Majesté. »
Quelqu'un venait de se servir avec le roi du mot de raison mptoire. « Savez-vous ce que c'est que raison pèremptoire? dit- il à Cavois. » Gavois ne répondit rien.« C'est, dit le roi, une rai- son à laquelle il n'y a pas de réplique. — C'est ce qui fait, dit Cavois, que je ne répliquais mot. »
Le roi fit un signe de bonté à un pauvre diable fort mal vêtu. Le comte de Grammont prit la liberté de demander au roi com- ment il connaissait cet homme. « Il m'a bien servi, dit le roi.
— On le voit bien à son habit ! » dit le comte.
Despréaux était à l'armée de M. le Prince, dont les colonels n'avaient pas dix-huit ans. « Eh bien, monsieur Despréaux, que pensez-vous de mon armée? — Monseigneur, elle sera fort bonne quand elle sera majeure. »
« Le roi a dit..., criait un grand parleur, et le roi a dit en- core... — Morbleu! reprit Despréaux, le roi est un grand ba- vard. »
Un bon huguenot, parlant des persécutions de ses frères, dit
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