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602 APPENDICE.

Défense de transporter des espèces, comme si on les transpor- tait pour rien : c'est faire hausser le change contre nous.

Les sommes qu'il saisissait lui appartenaient : il en saisit une fois pour cinquante mille écus.

Il en coûta trente-deux millions de ce temps-là au roi pour acheter les Ligueurs. Est-ce là vaincre et pardonner? Il n'en coûta rien après la Fronde.

Sully croyait à l'astrologie.

Billet de M"" d'Entragues déchiré : « Je crois que vous êtes fou. — Plût à Dieu que je fusse le seul! »

Cardinal de Médicis. — Celui qui était chargé de le repré- senter dit : « Depuis que je me suis fait traiter de la v , etc. »

A l'inventaire de M. Couet, fameux directeur, le crieur disait : « OEuvresde Brantôme! Je dois avertir que les deux tomes des Femmes galantes sont un pou usés. »

Pour le Siècle de Louis XIV,

Après les véritables grands hommes, on peut compter une foule de beaux esprits et de littérateurs, qui ne répandirent pas de nouvelles lumières, mais qui conservèrent le feu sacré. Les mauvais livres furent moins mauvais, parce que le siècle passé fut le précepteur du suivant.

Les ouvrages galants, les chansons, les épigrammes, furent, pour les Corneille et les Bossuet, ce que sont nos belles tabatières et nos étuis de côté pour les Girardon et les Bouchardon.

Corneille honore son siècle, malgré tous ses mauvais ou- vrages, comme Homère le sien, malgré ses défauts.

Henri IV eût été perdu s'il avait eu un premier ministre; Louis XIII, s'il n'en avait point eu; Louis XIV, affermi, pouvait en choisir un, ou s'en passer.

Qui le croirait? Les carrosses ont contribué à la tranquillité de Paris. Quand on allait à cheval, on était armé en guerre : les querelles étaient plus aisées à faire et à vider. Le carrosse rend tranquille.

On sert les rois d'Espagne et d'Angleterre à genoux; et moi aussi, quand on me déchausse, quand on me donne un lavement.

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