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608 APPENDICE.

Elle le vendrait au pays de Gcx et à l'étranger le même prix que Genève a fixé.

Elle pourrait faire annuellement un profit de 00,000 livres au moins.

Sur ces 60,000 livres, on donnerait aux associés environ pour les deniers de leurs avances 30,000 liv.

L'entrelien de tous les chemins par an, ponts et chaussées. 6,000 »

Frais rie régie et gratifications aux associés qui travail- leraient 24.000 »

��60,000 liv.

��On pourrait encore exiger des fermiers généraux qu'ils nous vendissent tous les ans une certaine quantité de tabac au prix coûtant.

Pour ces opérations, on fournirait aux fermiers généraux cent mille écus dans les besoins les plus pressants.

On aurait de ces cent mille écus une rente très-considérable ; le pays de Gex serait riche, et l'administration n'y perdrait pas. Vous demanderez où l'on peut trouver trois cent mille livres ; vous en trouverez quatre cent mille dans huit jours.

Je vous prie, monsieur, d'examiner cette idée et de vouloir bien la rec- tifier : il me semble qu'on en peut tirer quelque avantage, et que le plomb peut devenir or en passant de ma tête dans la vôtre. 11 faudrait que vous eussiez la bonté de venir coucher chez nous; une heure de conversation fait plus et mieux que mille lettres.

J'ai l'honneur d'être bien sincèrement votre très-humble et très -obéissant serviteur. V.

Celui qui m'a proposé cette affaire paraît en état de trouver en peu de temps les trois cent mille livres; mais il faudrait qu'un homme comme vous, monsieur, qui connaît si bien le pays, rédigeât la proposition et la rendit praticable.

2. — A M. FABRY.

Aux Délices, 17 février (1760) au soir.

Après une longue conversation, monsieur, avec Labat, nous concluons qu'il faut poursuivre avec chaleur l'affaire de la libération delà province. 11 nous a paru que des 6,000 minots il pourrait nous en rester quelques-uns en perte ; que, pour réparer cette perte, il serait bon de joindre au dernier projet un des articles du premier, qui consisterait en un impôt léger sur chaque bête à corne. Je n'imagine pas le plus léger obstacle à celte entre- prise. Cependant, il ne faut compter les affaires faites que quand elles sont faites.

Je ne doute pas que vous ne pressiez la conclusion de celle-ci. Monsieur l'intendant peut avoir quelques conférences avec les fermiers généraux et accélérer la conclusion. Je ne crois pas que l'article du blé fasse la moindre difficulté. Pourquoi s'opposer à un commerce libre qui enrichirait le pays et

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