Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome34.djvu/364

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vous, mon importune amitié veuille vous contraindre ; bien loin de là, je connais trop le prix de la liberté pour la vouloir ravir à des personnes qui me sont chères. Je ne vous demande que quelques signes de vie, quelques marques de souvenir, un peu d’amitié, beaucoup de sincérité, et une ferme persuasion de la parfaite estime avec laquelle je suis, etc.


797. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
7 décembre (1737).

Je reçois votre lettre du 4, mon cher ami.

Point de rente viagère, à moins du denier dix.

Je consens que M. Clément délivre l’argent en donnant quittance des frais dus par M. de Richelieu, et payé par M. Moussinot, sauf le recours sur M. de Richelieu. Je vous prie d’envoyer à M. de Surville la lettre dont vous avez le modèle, en cas que vous soyez bien sûr de la vente du Faou. Mais n’envoyez cette lettre que dans quinze jours,

Mme Fromageau est bien mal instruite du caractère de mes nièces, et de mes intentions. Si elles avaient la bassesse de venir prier de leur obtenir de l’argent, je n’aurais pas pour elles les attentions que j’ai. Je leur destine un présent plus essentiel qu’à leur frère.

Les statues sont arrivées en pièces : je les fais rajuster.

Prault en use très-mal, selon la coutume des libraires : qu’il ne m’échauffe pas les oreilles.

Je supplie votre frère de demander réponse à l’écrit ci-joint.

Point de lustre pour le présent.

Je vous embrasse tendrement, mon cher abbé.


798. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[2].
Mercredi 10 décembre 1737.

Je me hâte de répondre à votre lettre du 8.

Je vois, par le mémoire de ce que contient la caisse, qu’il y a trente-un volumes de pièces de l’Académie.

Il est impossible qu’il y en ait tant depuis que l’Académie des sciences distribue des prix, il faut que vous ayez pris la malheureuse Académie française pour l’Académie des sciences. On envoya un jour dix-huit singes à un homme qui avait demandé

  1. Édition Courtat.
  2. Ibid.