Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/308

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ACTE TROISIÈME.

SCÈNE I.

ATHAMARE, HIRCAN.

ATHAMARE.

Quoi ! c’était 01)(Mde ! Ali ! j’ai tout pressenti : Mon cœur désespéré m’avait trop averti : C’était elle, grands dieux !

HIRCAN,

Ses compagnes tremblantes Rappelaient ses esprits sur ses lèvres mourantes…

ATHAMARE.

Elle était en danger ? Obéide !

HIRCAX.

Oui, seigneur : Et, ranimant à peine un reste de chaleur, Dans ces cruels moments, d’une voix affaiblie, Sa bouche a prononcé le nom de la Médie. Un Scythe me Ta dit, un Scythe qu’autrefois La Médie avait vu combattre sous nos lois. Son père et son époux sont encore auprès d’elle.

ATHAMARE.

Qui ? son époux, un Scythe ?

HIRCAX.

Eh quoi ! cette nouvelle A votre oreille encor, seigneur, n’a pu voler ?

ATHAMARE.

Eh ! qui des miens, hors toi, m’ose jamais parler ? De mes honteux secrets quel autre a pu s’instruire ? Son époux, me dis-tu ?

HIRCAN.

Le vaillant Indatire, Jeune, et de ces cantons l’espérance et l’honneur, Lui jurait ici même une éternelle ardeur. Sous ces mêmes cyprès, à cet autel champêtre,