Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/307

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A (TE II, S ci : NE V.

Pour la sauver enfin de rin(li<>iio esclavage Qu’un malheureux vieillard impose à son jeune ùge ; Pour mourir à ses pieds d’anujur et de l’ureur, Si ce cœur déchiré ne peut fléchir son cœur.

HIUCAN.

Mais si vous écoutiez.,

ATHAMAUE.

Non… je n’écoute qu’elle,

HIRCAN.

Attendez.

ATHAMAUE.

Que j’attende ! et que de la cruelle Quelque rival indigne, à mes yeux possesseur, Insulte mon amour, outrage mon honneur ! Que du bien (ju’il m’arrache il soit en paix le maître ! Mais trop tôt, cher ami, je m’alarme peut-être ; Son père à ce vil choix pourra-t-il la forcer ? Entre un Scythe et son maître a-t-elle à balancer ? Dans son cœur autrefois j’ai vu trop de noblesse Pour croire qu’à ce point son orgueil se rabaisse.

H1RC\N.

Mais si dans ce choix même elle eût mis sa fierté ?

ATHAMAUE.

De ce doute offensant je suis trop irrité.

Allons ; si mes remords n’ont pu fléchir son père,

S’il méprise mes pleurs… qu’il craigne ma colère.

"Je sais qu’un prince est homme, et qu’il peut s’égarer ; Mais lorsqu’au repentir facile à se livrer, Reconnaissant sa faute, et s’oubliant soi-même,

11 va jusqu’à blesser l’honneur du rang suprême. Quand il répare tout, il faut se souvenir Que s’il demande grâce, il la doit obtenir.

FIN DU DEUXIÈME ACTE.