Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/104

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DE PARIS.

ouvre un passage au milieu de la boue ; l’autre profite d’une averse qui remplit d’eau le milieu de la rue, il met une planche commode en travers du ruisseau pour aider les passans. Il juge de ceux qui peuvent ou doivent lui donner quelque chose d’après leurs habits ; tous ceux qu’il croit pauvres peuvent passer librement, tandis qu’au contraire il pousse la galanterie jusqu’à offrir sa main aux jolies femmes pour les faire traverser plus aisément. Mais il ne pleut pas à présent, et j’oublie que nous nous promenons pour observer le tumulte et la confusion qui règnent dans les rues. Voyez-vous ce cercle ? On dirait qu’il sè passe là quelque chose de bien important. Un vieux gaillard, peut-être un danseur de corde, a appris à quelques polissons de la rue à faire des culbutes. Deux de ses élèves semblent lui être échappés ; et, résolus de faire le métier pour leur propre compte, ils ont étendu là-bas, au coin de la rue, un vieux mor-