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Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/107

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SOUVENIRS

pctite boutique ambulante, sur laquelle sont étalés différens petits meubles fort jolis et d’un usage habituel ; tout cela se vend dix-huit sous la pièce : dans cette autre, tout se vend vingt-cinq sous. Vous y trouverez en effet des objets que vous n’imagineriez pas que l’on puisse vendre à un prix aussi modique. A côté vous voyez, sur un drap étendu, un énorme tas de brochures de toute espèce : « Achetez, messieurs, crie le

marchand, à six sous la pièce". Un 

autre qui lui porte envie, et qui cherche à lui enlever ses chalands, crie son tas semblable à quatre sous la pièce. En effet, ce ne sont pour la plupart que des romans insipides et incomplets ; mais j’y ai souvent trouvé de bonnes choses, par exemple, des tomes séparés des Lettres de madame de Sévigné, etc. Si l’on voulait prendre le temps et la peine de fouiller jusqu’au fond du tas, on pourrait, pour quelques livres d’argent, ramasser une collection assez intéressante. Plus commodémcnt exposés, mais