Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/106

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DE PARIS. trastent singulièrement avec sa barbe noire, les bras, les pieds, la nuque, tout-à-fait velus, et certes, cette figure ne vous paraîtra pas trop séduisante. Sans la gorge formidable qui la distingue, et sa voix criarde, on ne croirait jamais se trouver avec une femme. Celui qui la montrait la disait native de Norwège, cinq cents milles derrière Bergen. Je me donnai pour Danois, et lui parlai sa langue natale, cc qui embarassa fort la pauvre enfant à la longue barbe. « J’ai été amenée en France à l'âge de trois ans", me répondit-elle avec l’accent ordinaire des Parisiens. Eloignous-nous de cet objet chez lequel 1a bizarrerie de la nature a joué un vilain tour à la beauté du sexe ; promenons-nous plutôt un peu par-ci par-là, pour jeter un regard fugitif sur les divers objets de l’industrie et du luxe. Nous trouverons souvent les choses les plus hétérogènes les unes à côté des autres. Ici l’on vous offre un panier rempli de petits chiens de toute espèce ; là, est une