Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/149

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SOUVENIRS

occasion que Schlegel lui adressa l'épigramme suivante : " Ce gentil prisonnier qu’en vain tu déguisais, Laisse-le donc chanter, on voit qu’il est Français. Le Duel impossible, sous le titre du Neveu mort ; le Père d’occasion, le Château du Diable, etc., car je t’en pourrais citer à ne plus finir. Tout ce que je puis te dire, c’est qu’il a trouvé le moyen de se faire un triple revenu aux dépens des auteurs français qu’il a l'impudence de critiquer et de mettre au-dessous de lui. Il est à la piste de toutes les pièces qui réussissent à Paris, il les habille promptement à l’allemande, et les vend d’abord aux entrepreneurs de spectacles ; six mois après, il les vend à l’imprimeur, et enfin pour la troisième fois, dans le recueil de ses Œuvres. Au reste, ce ne sont pas seulement les auteurs français qu’il met à contribution ; il s’empare tout aussi lestement des scènes qui lui conviennent dans Illand, Lessing,