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mit d’amener à Strasbourg que 100 000 hommes ; 150 000 durent être débarqués à Metz, d’où ils devaient gagner l’Alsace. 50 000 hommes réunis au camp de Châlons étaient destinés à servir de réserve ; en outre, on pourrait faire entrer en campagne 115 autres bataillons dès que, à l’intérieur, ils seraient remplacés par la garde nationale.

Les points de rassemblement suivants furent assignés aux différents corps d’armée :


Garde impériale, général Bourbaki … Nancy
1er Corps, maréchal de Mac-Mahon … Strasbourg
2e Corps, général Frossard … Saint-Avold
3e Corps, maréchal Bazaine … Metz
4e Corps, général de Ladmirault … Thionville
5e Corps, général de Failly … Bitche
6e Corps, maréchal Canrobert … Châlons
7e Corps, général Félix Douay … Belfort


Dès lors il n’y avait que deux corps d’armée en Alsace, cinq se trouvaient sur la Moselle ; l’un de ceux-ci, le 2e, fut porté, le jour même de la déclaration de la guerre, comme avant-garde, à Saint-Avold et à Forbach, dans le voisinage immédiat de la frontière prussienne. Mais, en même temps, on prescrivait à ce corps de ne rien entreprendre de sérieux.

Les troupes avaient quitté leurs garnisons sans attendre l’arrivée des réservistes et sans que leur armement fût complet. Dans l’intervalle, tous les dépôts s’étaient remplis d’hommes rappelés sous les drapeaux ; toutes les gares étaient encombrées, les voies ferrées se trouvaient, en partie, déjà obstruées. L’envoi des réservistes était sans cesse retardé, car souvent les dépôts ignoraient le point où se trouvaient, pour le moment, les régiments auxquels il leur fallait expédier les hommes. Quand, finalement,