Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/142

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l34 LA GUERRE DE 18*10. aussi déiilait encore et ne put arriver qu’à 9 heures du soir. Les dispositions que prit le général en chef français étaient en tout point conformes a cette manière d’envisager la situation. Deux corps, les 3° et 2*, placés sous les ordres du ma- réchal Le Bœuf, devaient, en s’avançant parles deux côtés de la vallée de Sainte-Barbe, déborder la l" division prus- sienne depuis le sud, et le 4° l’attaquer de front, tandis que le 6° se porterait contre la division de réserve à. Charly- Malroy. Ces deux derniers corps étaient placés sous la direction supérieure du maréchal Canrobert. La garde fut maintenue en arrière comme réserve. Dès lors le général de Manteutfel se voyait obligé de lutter contre un ennemi très supérieur, avec des forces qui po1n· _le moment se trouvaient être fort peu nombreuses. Il pouvait lui tenir téte soit à. Sainte-Barbe dans une posi- tion qu’il n’était pas facile du tout de tourner, soit dans la position Servigny-Poix-Failly, plus exposée mais offrant un champ de tir bien plus favorable. Sur l’avis du général de Bergmann, commandant l’artillerie, il choisit cette der- nière et donna l’ordre d’y amener la brigade de Landwehr, d’Antilly où la ‘.Z5° division alla la remplacer. Dix batteries furent mises en position à 1 000 pas en avant des villages occupés par l’infante1ie. L’effet des feux prussiens était tellement supérieur a celui des batteries françaises que celles-ci se virent bien vite réduites au silence. En outre, trois batteries prenaient en flanc, depuis Rupigny, le 4** corps marchant a l’attaque, et l’arrétèrent pendant un certain temps, et comme on n’avait pas encore réussi a rejeter les Prussiens sur Sainte- Barbe, le 6° corps, po1n· le moment, n’entreprit pas d’atta- quer sérieusement la division de réserve à Malroy-Charly.